Contrairement aux fontaines qui captent les eaux apparaissant à la surface de la terre, les puits sont creusés dans le sol, à des profondeurs variables (de quelques mètres jusqu'à une cinquantaine, parfois même plus), de manière à atteindre les eaux d'infiltration rassemblées dans la nappe phréatique.
Souvent, en Périgord, le puits est directement taillé dans la roche calcaire ; quand ce n'est pas le cas, la fouille cylindrique, de un à deux mètres de diamètre environ, doit être stabilisée par un revêtement maçonné, en pierres sèches dans la partie inférieure immergée dans la nappe, pour faciliter la pénétration de l'eau dans le puits, et maçonnerie liée au mortier dans la partie supérieure jusqu'au niveau du sol. Au-dessus est construite une margelle, en général cylindrique, parfois carrée, exceptionnellement octogonale. On peut trouver des margelles monolithiques ; le puits communal de Saint-Amand-de-Coly doit, en Périgord, en être l'unique exemplaire.
En outre, le Périgord offre de nombreux puits bâtis : la margelle y est remplacée par un petit édifice maçonné, couvert de différentes manières, de dalles en pierre, de lauzes, de tuiles plates, d'ardoises (beaucoup plus rarement), et souvent fermé par une porte en bois.
La soif venant à bout de toute résistance (on ne dénombre plus les épisodes historiques où des assiégés se sont rendus, vaincus non par les assiégeants, mais par le manque d'eau), on a creusé des puits partout où cela a été possible, sur les places publiques, dans les rues, dans les cours des fermes et des châteaux, dans les jardins, à l'intérieur des maisons, en plein champ et même dans les églises fortifiées.
Beaumont est un bon exemple, mais il y en a d'autres : outre le puits qui se trouve dans l'église, on en a dénombré 106 dans les maisons intra muros.
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